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Association des Officiers de Réserve du département de l'Ain

Lien Armée-Nation: JNR 2014 à Lyon

Entraînement civilo-militaire à la décontamination chimique à l’Hôpital d’Instruction des Armées Desgenettes.

17 avril 2014, un colis piégé au gaz sarin explose au pavillon N de l’hôpital Edouard Herriot à Lyon. Contaminé, le service des urgences est évacué. Son personnel vient renforcer celui de l’Hôpital d’Instruction des Armées Desgenettes (HIAD) pour accueillir, dans la chaîne de décontamination chimique, les victimes contaminées.

Ce scénario était le thème d’un exercice grandeur nature qui s’est déroulé au sein de la chaîne de décontamination chimique de l’HIAD, dans le cadre de la Journée Nationale du Réserviste, sous le regard d’observateurs civils et militaires.

Simulées par quatre mannequins et jouées par deux personnels de l’HIAD, les victimes sont accueillies dès leur arrivée dans la chaîne par le médecin urgentiste qui procède au triage des victimes et met en œuvre les premiers gestes d’urgence.

Le personnel de la chaîne est mixte : personnel militaire de l’HIAD, spécialement formé à la prise en charge NRBC, et personnel civil des Hospices Civils de Lyon (HCL) et de l’université Lyon 1, étudiants en médecine et en maïeutique, qui viennent se former dans le cadre de l’Unité d’Enseignement de Défense et de Sécurité « Evolution de la santé, évolution des risques ». Tous sont équipés en tenue de protection adaptée au risque chimique.

Après leur accueil au poste de tri, une première décontamination sèche est effectuée sur les parties découvertes des victimes à l’aide d’un gant poudreur, qui permet l’adsorption du toxique. Les victimes sont ensuite déshabillées avant une deuxième décontamination humide par savonnage et douche, avant d’être séchées et rhabillées. Grimée par un étudiant de l’Ecole du Personnel Paramédical des Armées (EPPA), une des victimes présente une fracture ouverte nécessitant une prise en charge spécifique. Deux pharmaciens, munis d’un appareil portatif de détection des toxiques chimiques (AP2C), sont en mesure de contrôler la présence d’une contamination sur les victimes et l’absence de contamination de l’air ambiant. En sortie de chaîne, les patients décontaminés sont pris en charge au sein de la structure hospitalière.

Le rôle central de la chaîne de décontamination chimique

Construite dans un bâtiment isolé, à l’écart des autres services, la chaine de décontamination chimique est dédiée à la prise en charge des victimes valides et invalides, contaminées par un toxique chimique, qui se présenteraient spontanément à l’HIAD ou qui y seraient transportées par les véhicules de secours médicaux. La décontamination chimique est une urgence. Elle permet de limiter l’exposition de la victime comme les conséquences sur l’établissement hospitalier et son personnel qu’un transfert de contamination rendrait complètement inopérant.

Les exercices : des protocoles testés, des objectifs précisés

Les exercices permettent de mettre en exergue l’importance de disposer de personnels en nombre suffisant, équipés, formés et régulièrement entraînés avec des procédures de décontamination dûment validées et évaluées. Si sa vocation est d’abord opérationnelle, la chaîne chimique est utilisée également pour des missions d ‘enseignement et d’entraînement à la prise en charge de blessés contaminés avec pour objectif l’évaluation des connaissances acquises lors des séances de formation (application des fiches de poste, des fiches réflexe), l’amélioration des procédures et leur adaptation constante grâce au retour d’expérience : les exercices ont ainsi des effets concrets sur l’amélioration de la prise en charge de ce type de risque.

La coopération civilo-militaire au centre du dispositif

Evalué par plusieurs observateurs, experts militaires et civils, l’exercice a permis d’apprécier l’implication forte des personnels de l’HIAD et des HCL, et la cohésion rapide de cette équipe mixte qui travaillait de concert pour la première fois. Si ces entrainements, prévus dans les plans de formation de l’HIAD comme des HCL, sont indispensables au maintien d’un bon niveau opérationnel, la mise en place d’exercice mixte civilo-militaire favorise au niveau local l’échange de compétences spécifiques et le partage des responsabilités opérationnelles. Ceci participe également à la construction d’une connaissance et d’une confiance réciproque entre les différents services et institutions qui seraient amenés à travailler ensemble en situation réelle

Réalisé dans le cadre de la Journée Nationale du Réserviste, cet exercice était placé sous l’égide du MCS Isabelle Ausset, Médecin-Chef de l’HIAD. Il était organisé par le MP® Géraldine Pina-Jomir, réserviste opérationnel de l’HIAD et responsable de l’UE « Evolution de la santé, évolution des risques ». Mis en action par la cellule des plans spéciaux sous la direction du MCS Fabrice Moncade, avec l’aide de tous les réservistes opérationnels impliqués, il s’inscrit également dans le plan de formation continue interne de l’HIAD.

MP® Pina-Jomir G., MC Garbaye G., PP® Massoubre B., PC® Dalègre M., PC® Perrut J.-J. , TLABCAS Pansard C., ICAS Maitret I.

Crédits photos : m.dalegre
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